Le burn-out c'est quoi ? Comment le détecter et comment s'en sortir ? Je vous livre une ébauche ici, car le sujet est trop vaste et complexe pour approfondir sur tous les aspects.
Quel profil type de personne fait un burn-out ?
Une personne méticuleuse, perfectionniste, avec une conscience professionnelle aigue à qui on va donner trop de travail, sans qu’elle sache dire non. Elle puisera dans ses propres énergies pour faire de plus en plus et la tâche deviendra de plus en plus difficile.
Cela arrive plutôt à des personnes qui ont une « valeur travail » élevée, qui veulent inconsciemment se rendre indispensables et qui finissent par « se perdre » dans leur travail. Il arrive qu'on investit énormément dans un travail pour pallier une vie personnelle qui ne satisfait pas vraiment.
Le corps nous lâche
Elle pense pouvoir arriver et culpabilise car incapable de tout faire, un bon matin elle ne pourra plus se lever. Le mental va bloquer le physique.
Les médecins et les spécialistes du dos sont souvent les premiers à alerter une personne sur son état de burn-out. Le burn-out à ce stade n'est pas imminent mais déjà présent. Pour le vivre pleinement et ainsi l'évacuer il faut qu'il sorte et qu'il soit apparent à tous. Il s'agit d'arriver vraiment au fond afin de mieux remonter. Dans un témoignage d'une patiente elle explique qu'il a fallu que ce soit sa fille qui entende une conversation entre elle et son responsable pour lui faire quitter son bureau et prendre de la distance (physique et mental). Témoignage : plus rien ne « sortait » de ma tête et je n’avais plus aucune énergie. Je ressentais une détresse immense. Une détresse que mes collègues devaient voir aussi, mais ils faisaient comme si elle était invisible à leurs yeux. Je n’allais plus boire le café avec eux, je m’isolais, avec l’impression de ne plus être à ma place, de ne plus vivre dans le même monde qu’eux...Mais je suis finalement rentrée chez moi et là je me suis assise et je ne pouvais plus m’arrêter de pleurer. J’étais incapable de bouger, comme si j’étais paralysée.
Reprise de travail
Souvent ces personnes reprennent le travail trop tôt et elles rechutent, finissent par aller encore plus loin dans leur mal être.
Reprendre sa vie professionnelle (ou familiale s'il s'agit d'un burn-out familial) en ayant fait un grand travail sur soi, n'est pas envisageable avant de longs mois de reconstruction. Si vous vous arrêtez quatre mois et vous prévoyez de reprendre, il y a des chances que vous sombrez encore plus profondément.
Le burn-out familiale existe aussi, trop de choses à gérer, on attend trop de la personne, comme dans le cas des familles monoparentales ou quelqu'un qui se donne trop à l’autre. Ceci est confortable pour l’entourage qui continue à prendre et exiger de plus en plus car elle pense que la personne est forte et supporte bien. L'habitude est prise et il y a moins de partage.
Lorsque la vie de famille est chargée de complications, pression et responsabilités, le trop plein se fait vite sentir. On a l'impression que notre famille ne comprend pas nos problématiques et qu'au contraire elle est là pour nous enfoncer en exigeant de plus en plus de nous. Le lâcher prise n'est possible nulle part, ni au travail, ni à la maison et la spirale nous aspire vers le bas, encore et encore.
Comment restaurer l'équilibre chez la personne ? : dès que ça va mieux on repart à tout donner, au lieu de s’y remettre progressivement en douceur, souvent par nécessité financière ou sentiment de culpabilité.
Il y a des actions pour reconnaitre ça. Ceux qui s’en sortent ce sont ceux qui ont carrément changé de métier. Quand on attaque son employeur on reste dans le problème, ceci n’est pas une solution, on repart pour un burn-out encore plus sévère.
Certaines personnes partent en pré-retraite et arrivent à passer à autre chose.
Le plus important est de se remettre en question. Le problème ne vient ni du travail/situation ni de l'autre personne mais de la perception que nous avons. Nous sommes seuls responsables et nous devons arriver à ne pas être impacté par tout ce qui nous entoure. Changer sa façon de travailler, prise de conscience qu'on donne trop, manque de respect de soi-meme...
Le harcelement peut plus révéler le mal-être que de le créer car la personne peut déjà être en surmenage.
On ne peut s’echapper à cet état si on ne sait pas faire avec modération, vouloir tout donner n'est jamais une solution long terme.
Le plus important est de se remettre en question. Globalement, savoir changer de perspective est essentiel et procure un plus grand bien-être.
Temoignage : je sais que je sors complètement transformée (en bien) par cette expérience de burn-out, j’ai appris à m’écouter et à écouter mes besoins et mes vraies envies et valeurs. Je considère depuis pas mal de temps déjà que ce burn-out, c’est vraiment « un mal pour un bien » comme on dit, qui m’a permis de sortir de ma zone de confort, de me révéler à moi-même, de savoir qui je suis et ce que je veux au fond de moi. J’en ressors avec davantage de richesses intérieures et de connaissances sur un certain nombre de plans. Je sais que j’ai encore du chemin à faire, mais j’ai confiance en moi et en la vie et ce qu’elle peut nous offrir si on s’ouvre à elle.
Combien de temps ça dure Je connais des personnes qui ont mis entre 2 et 5 ans pour se sortir du burn-out mais chaque cas est différent. Il s'agit effectivement de SE sortir de son état, avec ou sans le soutien de professionnels, on doit malgré tout être prêt à accepter les changements en soi et les remises en question. N'oublions pas que vous n'êtes victime que de ce que vous acceptez de subir et de vous faire subir, car la faiblesse en vous est "captée" par votre "bourreau" et vous reviens en boucle.
Soyez acteur de votre vie car après tout, votre bien-être est votre priorité.
Remerciements à ceux et celles qui m'ont apporté de la matière précieuse.
Mes excuses pour la mise en page effectuée avec des moyens limités car en congé quelques jours.