Cette image suscite quoi en vous, horreur, dégoût ou envie, vous avez subitement la fringale ? Je vous avoue que j'ai hésité à l'utiliser car pour une végétarienne (assez récente soit) cela ne m'attire pas du tout. Pour les adultes, l'attirance ou plutôt l'appétence, n'est pas uniquement visuelle mais gustative, émotionnelle (souvenirs d'enfance) et surtout aujourd'hui, nutritionnelle.
D'abord connu comme pathologie d'enfants de 2 à 6 ans, la néophobie ou sélectivité alimentaire devient plus courante à tous les âges, en tout cas, une forme de néophobie. Nous pratiquons tous de la sélectivité alimentaire à un certain degré mais pour de plus en plus de personnes, manger devient un vrai parcours du combattant.
Nos goûts changent avec l'âge mais avec l'influence des médias, articles et vidéos choc sur internet et la publicité alimentaire nous ne savons plus où nous donner la tête. Cet article ne cherche pas à traiter les origines d'une néophobie alimentaire mais de comprendre à quel point nous sommes influencés à chaque bouchée.
Répondez à ces quelques questions pour savoir si vous êtes " atteint " :)
1. Après avoir lu des articles ou vu des reportages vous êtes méfiant sur le soja ?
2. Vous êtes définitivement fâché avec l'huile de palme ?
3. Du coup vous lisez les ingrédients de tout ce que vous acheté (ou presque) ?
4. Malgré tout, il y a de plus en plus d'aliments que vous ne supportez plus ?
5. Vous êtes devenu allergique au gluten ?
6. Vous avez une intolérance au lactose ?
7. Le bio semble être la solution la " moins mauvaise " pour manger sainement ?
8. Vous essayez de varier mais vous avez l'impression que les choix d'aliments se réduisent ?
9. Un repas de famille représente des assiettées différentes pour chaque membre de la famille ?
10. Vous mangez très rarement dans les fast-foods voire jamais ?
Il y a des chances que vous ayez répondu à plus de la moitié des questions par un OUI. Rassurez-vous, nous en sommes tous là.
Reprenons certaines des questions pour en déduire qu'on nous fait de l'intox depuis trop longtemps. L'insistance avec laquelle on nous informe de la dangerosité de certaines molécules, substances, additifs, ingrédients ou même aliments de base nous fait tourner la tête. On vous dit que le soja déséquilibre certaines hormones, puis vous recherchez et vous découvrez d'autres articles qui démentissent cette information.
On vous fait culpabiliser pour l'environnement, les forêts, la pollution, la souffrance animale, les enfants qui meurent de faim, les montagnes d'aliments détruits car non conforme et j'en passe.
Vous apprenez que les aliments sont remplis d'additifs chimiques provoquant le cancer, l'hyperactivité chez les enfants..la mort ? Malgré nous, nous consommons de l'antigel, du pétrole, du mercure, des hormones de croissances... Oui cela vous rappelle quelque chose et vous en avez assez? Mieux vaut vivre parfois dans l'ignorance et consommer tout avec modération non ?
Les fameux tableaux sur emballage
Nous sommes nombreux à avoir la manie de chercher à lire (suivant la taille sur l'emballage, pour ma part, la tâche devient de plus en plus compromise !) les ingrédients. Nous cherchons le taux de sucre, de sel et bien entendu les fameuses kilocalories. Ensuite vous négociez avec vous-même, " bon d'accord, il y a beaucoup de sucre mais le taux de sel est très faible " OU " c'est mon dessert préféré mais il y a de l'huile de palme, mais je n'ai vraiment pas le temps de faire un gâteau ". Vous souriez ? Oui c'est pourtant exactement ça non ?
Addictions alimentaires : nous sommes tous adonné au moins à un aliment que nous consommons parfois à excès, le chocolat, le fromage, les chips et certains sont plus néfastes que d'autres sur la santé.
Prenons l'exemple intéressant du fromage, à moins que vous soyez tyrophobe (phobie du fromage), d'après mon constat personnel, plus souvent chez les hommes, pourquoi le fromage nous attire tant ? J'ai trouvé un site vraiment sympa sur le sujet, je vous laisse regarder l'article en cliquant ici pour comprendre que le fromage peut facilement devenir addictogène.
Parfois je me dis que si nous étions sans télé, sans internet et sans journal, à vivre dans les bois nous aurions moins peur de ce que nous mangeons.
Entre les végétariens, végans, végetaliens, pescetariens, flexitariens nous ne savons plus si nous suivons par valeur personnelle ou pour le phénomène de mode. Les "vrais" vous diront qu'il s'agit d'une réelle envie de préserver l'environnement (les vaches polluent), réduire la souffrance animale et vivre plus sainement tout simplement.
Avoir peur de manger certains aliments (néophobie) n'est pas tout à fait pareil que développer un dégoût car pour les néophobes ils n'ont,en général, jamais goûté certains aliments. Pour ma part, jeune, je détestais les gouts forts, foie gras, roquefort etc. Ensuite je me suis mise à les apprécier et aujourd'hui je suis dégoutée devant un goût trop prononcé. Ma nouvelle phobie est pour les poulets rôtis, voir quelque chose qui ressemble à un animal entier dans mon four je ne peux plus, surtout que mes chihuahuas font presque le même poids qu'un chapon !
Je souhaite clore cet article, qui aurait été rapidement interminable tellement le sujet est vaste (je n'ai que gratté la surface), par un reportage intéressant et très complet (prévoir 2 heures) sur les aliments :
En dernière conclusion, si vous ne savez vraiment plus ce qu'il faut manger ou non, soyez à l'écoute de votre corps. Lorsqu'on est bien dans le ressenti, un aliment qui n'est pas frais ou qui contient des aliments toxiques pour notre organisme nous rendra malade. " Tout avec modération " est une expression toujours d'actualité, après tout, manger c'est vivre non ? 71042
Alison
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